mercredi 31 août 2016

Bilan du mois I Juillet & Août 2016

Hello ! ;)

Aujourd"hui je vous retrouve pour vous faire mon bilan des mois de Juillet et Août. Comme l'année dernière étant partie en vacances, je n'ai pas eu l'occasion de m'occuper du blog et donc de vous poster mon bilan de Juillet. Je regroupe donc les deux mois d'été. Dans l'ensemble j'ai passé d'excellents mois livresques puisque plusieurs de mes lectures frôlent le coup de cœur.


Tout d'abord, je risque de me faire taper dessus... Mais ne m'en voulez pas, j'ai donc lu pour la toute première fois le premier tome d'Harry Potter et en vo en plus. J'ai adoré ma lecture, j'ai réellement passé un bon moment. De plus, l'anglais est franchement accessible.







"Harry Potter has never even heard of Hogwarts when the letters start dropping on the doormat at number four, Privet Drive. Addressed in green ink on yellowish parchment with a purple seal, they are swiftly confiscated by his grisly aunt and uncle. Then, on Harry's eleventh birthday, a great beetle-eyed giant of a man called Rubeus Hagrid bursts in with some astonishing news: Harry Potter is a wizard, and he has a place at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry. An incredible adventure is about to begin."






Ensuite j'ai enchaîné avec trois excellentes lectures. Il me reste encore à savoir si je leur attribue le rang de coup de coeur. (Entre nous c'est plutôt un oui mais chut) Il s'agit donc de Everything, Everything de Nicola Yoon, Dans chacun de mes mots de Tamara Ireland Stone et Quand la nuit devient jour de Sophie Jomain.



"Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre."





"Samantha Mc Allister est une fille comme les autres. Du moins en apparence. Elle cache un secret que ses amies, passionnées de mode et de soirées pyjama, ne pourraient pas comprendre : Sam est envahie d'angoisses et de sombres pensées qu'elle n'arrive pas à contrôler. Chaque acte, chaque prise de parole est un véritable calvaire. Pas évident quand on fait partie d'un groupe où tout fashion faux-pas ou crush sur le mauvais mec fait l'objet d'un raz-de-marée de critiques. 
Mais un jour, Sam rencontre Caroline... Enfin, elle peut rester elle-même, voire se confier sur ses séances hebdomadaires chez le psy. Très vite, Caroline fait découvrir à Sam un lieu secret caché sous le gymnase du lycée : le Club des poètes, où chacun peut monter sur l'estrade et réciter ses créations. Peu à peu, Sam se prend presque à se sentir " normale "... Mais pourquoi AJ, le mystérieux guitariste du groupe, ne semble-t-il pas accepter sa présence ? Sam devra-t-elle une fois de plus tout remettre en question ?"




« On m a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m enfonce une épine dans le pied, décrire l échauffement d une brûlure, parler des n uds dans mon estomac quand j ai trop mangé, de l élancement lancinant d une carie, mais je suis incapable d expliquer ce qui me ronge de l intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n est en mesure de m aider. Dieu, la science, la médecine, même l amour des miens a échoué. Ils m ont perdue. Sans doute depuis le début.
J ai vingt-neuf ans, je m appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée. »


Après ces lectures riches en émotions, je me suis lancée dans U4, Jules de Carole Trébor et Let the skyfall de Shannon Messenger. J'ai passé de bons moment en leur compagnie.




"Jules vit reclus dans son appartement du boulevard Saint-Michel, à Paris. Il n'a pas de nouvelles de ses parents, en voyage à Hong Kong lorsque l'épidémie a commencé de se propager. Le spectacle qu'il devine par la fenêtre est effroyable, la rue jonchée de cadavres. Mais il sait qu'il ne pourra pas tenir longtemps en autarcie. Pour affronter l'extérieur, Jules redevient le guerrier impavide qu'il était dans le jeu. Il va alors retrouver son frère aîné, qui se drogue et dont il ne peut rien attendre, puis secourir une petite fille qui a mystérieusement échappé au virus et qu'il décide de prendre sous son aile. 
Son seul espoir : le rendez-vous fixé par Warriors of Times."






"Personne ne s'explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l'ouragan qui a tué ses parents. À son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n'avait pas le moindre souvenir de son passé – à l'exception du beau visage d'une fillette ballotée par les vents. Malgré les années qui passent, elle rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s'accroche à l'espoir qu'elle ne soit pas qu'un fantôme. 
Il ne croit pas si bien dire. L'inconnue, Audra, est un être de chair et de sang, mais elle n'a rien d'humain. C'est une sylphe, une créature liée au vent, qu'elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l'histoire se répète : une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l'existence de Vane. Celle qui vient peut-être de causer sa mort est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n'a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c'est la mort qui l'attend. 
Les nuages s'amassent à l'horizon, et un vent mauvais balaie les sables du désert... Survivront-ils à l'orage qui se lève à l'horizon ? Retrouvez la patte unique de Shannon Messenger, de dialogues malicieux en scènes d'affrontements homériques, pour une histoire fantastique où brille une fois encore son immense inventivité."

Je me suis ensuite plongée dans un gros pavé que j'appréhendais pas mal et qui finalement s'est avéré être un gros gros coup de cœur. Je pourrais en parler pendant des heures, il m'a fait passé par toutes les émotions. Il s'agit bien évidemment de La vérité sur l'affaire Harry Québert de Joel Dicker. (Chronique ici)

"À New York, au printemps 2008, alors que l Amérique bruisse des prémices de l élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d écrire le nouveau roman qu il doit remettre à son éditeur d ici quelques mois. Le délai est près d expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d université, Harry Quebert, l un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l enquête s enfonce et il fait l objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s est-il passé dans le New Hampshire à l été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l américaine, La Vérité sur l Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias."

Après ce gros pavé, je voulais une lecture assez courte et qui se lise rapidement. J'ai donc choisi Perdue et retrouvée de Cat Clark. Je dois vous l'avouer ce n'est pas sans appréhension que je l'ai commencé - A kiss in the dark avait été une énorme déception. Finalement j'ai plutôt bien aimé. Bien que quelques points m'aient fait tiquer.





"Essayez d'imaginer: 
Une enfant kidnappée. Une famille déchirée.
Lentement, au fil des ans, cette famille va recoller les morceaux.
Elle reste un peu fragile, bien sûr, mais toujours unie.
Et voilà que l'enfant, devenue adulte, revient à la maison...
C'est là que l'histoire commence. Et si la fin du cauchemar n"était que le début d'un autre ?" 







J'ai également lu en partenariat avec les éditions Allia, Les nouvelles métropoles du désir d'Eric Chauvier qui fut une lecture très intéressante. (Chronique ici)

"Dans la ville natale de l’auteur, trois adolescentes agressent un homme, ou plutôt un type, représentant caractéristique d’une classe d’êtres fashion. Témoin de ce lynchage, Éric Chauvier vient au secours de l’homme mais, déjà, les silhouettes des jeunes filles se sont éclipsées. La victime décline toute aide puis se dirige vers un bar, le bien-nommé Dark Rihanna, “bar-club très tendance”, avaient décrit les journaux au moment de son ouverture. Le narrateur la suit, pénètre à son tour dans ce temple mondialisé – décoration new-yorkaise, murs de briques vertes, plafonniers industriels, le tout orné de reproductions d’œuvres de Basquiat et de Keith Haring, de photographies de William Burroughs ou de Jack Kerouac. La clientèle du bar compose une collection de types : du “gentleman farmer hyperurbain” à la jeune femme un peu queer en passant par une fausse Patti Smith et une Debbie Harry plus réussie. Étranger dans la ville qui l'a vu grandir, l'anthropologue tente de saisir ce qu'il voit sans parvenir à en être lui-même acteur. Comment dans ces conditions devenir l'"observateur participant" prôné par l'ethnologie moderne ? Chauvier souhaiterait commander une bière. Ce qui semble peine perdue, tant les codes du lieu lui échappent.
Devant le jeu de références remâchées qui s'étalent sous ses yeux, de Booba à Rihanna, Éric Chauvier explore avec une ironie pour le moins radicale les failles des représentations, la terreur tapie ou calfeutrée de ces nouvelles métropoles du désir. Parviendra-t-il à consommer ? Dans son non-genre, ce livre est une merveille."

Hier, j'ai fini le livre de Clémentine Beauvais Songe à la douceur. Je termine donc ces deux mois sur un coup de cœur. Songe à la douceur est original et unique, c'est une autre façon de lire mais je vous en parle plus dimanche ;)



"Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c'est l'histoire de ces deux histoires d'amour absolu et déphasé - l'un adolescent, l'autre jeune adulte - et de ce que dix ans, à ce moment-là d'une vie, peuvent changer. Une double histoire d'amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski - et donc écrite en vers, pour en garder la poésie."

Durant ce mois-ci j'ai également mis en pause Did I mention I love you d'Estelle Maksame. Malheureusement je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages.




"Eden, 16 ans, va passer l été dans la nouvelle famille de son père, à Santa Monica, en Californie. Il vient de refaire sa vie, ce qui signifie qu Eden a trois nouveaux demi-frères. Le plus âgé, Tyler, est un vrai bad-boy : séducteur, égocentrique, violent ... Mais Eden décèle en lui une grande fragilité, conséquence d'un lourd passé. Fascinée, elle ne peut s empêcher de succomber au charme de la seule personne qui lui est pourtant défendue : son demi-frère"









Je suis plutôt satisfaite de moi puisque je termine les deux mois de juillet et août avec 9 livres lus, 3234 pages lues et j'en suis 63% de mon challenge Goodreads (suis-moi ici)


Articles publiés ces deux mois
Jeu de patience - Jennifer L. Armentrout (ici★★
Ma Pal de l'été 2016 (ici)
La vérité sur l'Affaire Harry Québert - Joël Dicker (ici❤❤❤❤❤
Top 10: La rentrée littéraire 2016 (ici)
Les nouvelles métropoles du désir - Eric Chauvier (ici★★ 
U4, Jules - Carole Trébor (ici★★ 

Et vous qu'avez vous lu ces mois-ci ? Que me recommandez-vous pour le mois de Septembre ?
A très bientôt 
Pauline

dimanche 28 août 2016

U4, Jules de Carole Trébor

★★


Titre: U4, Jules
Auteur: Carole Trébor
Traducteur: /
Editions: Nathan / Syros
Collection: Romans Grands Format
Parution: 18 août 2015
Prix: 16.90











Quatrième de couverture:
Jules vit reclus dans son appartement du boulevard Saint-Michel, à Paris. Il n'a pas de nouvelles de ses parents, en voyage à Hong Kong lorsque l'épidémie a commencé de se propager. Le spectacle qu'il devine par la fenêtre est effroyable, la rue jonchée de cadavres. Mais il sait qu'il ne pourra pas tenir longtemps en autarcie. Pour affronter l'extérieur, Jules redevient le guerrier impavide qu'il était dans le jeu. Il va alors retrouver son frère aîné, qui se drogue et dont il ne peut rien attendre, puis secourir une petite fille qui a mystérieusement échappé au virus et qu'il décide de prendre sous son aile. 
Son seul espoir : le rendez-vous fixé par Warriors of Times.

Avis :
Cela faisait un petit moment qu'il traînait dans ma pile à lire puisque je me le suis acheté à l'occasion de sa sortie. J'attendais le bon moment pour le lire, je voulais le dévorer d'une traite: cet été était donc l'occasion parfaite. Comme prévu, il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour le finir. Bien que j'ai passé un agréable moment en sa compagnie, j'en attendais un petit peu plus.

U4 est une série rédigée à 16 mains composée de 4 tomes, chaque auteur a écrit sa propre histoire. Cette originalité a de suite attisé ma curiosité. Une trame unique guide l'ensemble de la série: un étrange virus fait surface et seul les adolescents y survivent. C'est donc dans ce contexte apocalyptique que nous retrouvons Jules, notre protagoniste. Cela fait plusieurs jours qu'il vit reclus dans l'appartement familial en compagnie de son chat Lego tentant de survivre comme il peut.

Jules est adolescent assez lambda d'apparence. Il est un peu enrobé, un peu solitaire, il n'aime pas trop le sport mais surtout c'est un fan de Warriors of Time, un jeu de rôle populaire. Juste avant que la connexion se coupe à cause du virus, il reçoit un dernier message de Khronos lui donnant rendez-vous le 24 décembre pour sauver le monde. Jules m'a beaucoup touché. Il s'accroche à cette lueur d'espoir, il a un telle conviction en ce message qu'il serait prêt à tout pour survivre jusqu'au rendez-vous. Il a un caractère assez simple, une manière de voir les choses spéciale, il reste un peu enfantin. J'ai adorer cette fragilité chez lui, le fait qu'il se sente plus fort lorsqu'il se met dans la peau de Spider Snake son personnage dans WOT.

Un autre personnage qui m'a beaucoup touché dans ce roman, c'est la petite Alicia. C'est la seule enfant qui est survécu. Lorsque Jules la trouve toute seule chez son ancien pédiatre, il décide de la prendre sous son aile. L'histoire qui naît entre lui et la petite fille est une formidable histoire d'amitié. Je dirais même fraternelle. Jules serait prêt à tout pour elle. Elle, qui apporte énormément à l'histoire. Alicia permet d'adoucir l'histoire, d'apporter un peu de sourire, de naïveté. Ce qui m'a également plu c'est que les deux personnages se fassent écho, ils représentent tous une forme d'espoir et ils aiment tous deux se glisser dans la peau d'un autre personnage. Oui, Alicia se prend pour Dora, l'exploratrice

La plume de Carole Trébor est d'une fluidité et d'une simplicité à tomber. Les pages défilent toutes seules. J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle mette un point d'honneur à écrire comme si c'était un jeune qui parlait mais sans tomber dans le cliché non plus. Elle trouve le juste milieu.

Un petit truc m'empêche cependant de vous dire que j'ai adoré, que j'ai kiffé grave. En effet, j'aurais aimé plus de rebondissements, plus d'actions. Je pense que c'est le rôle du personnage de Jules qui veut ça. Son but est d'attendre. Le schéma de l'histoire reste assez classique, banal, j'aurais aimé un peu plus d'originalité. J'aurais également préféré qu'on s'attarde un peu plus sur le pourquoi du comment. Pourquoi ce virus ? Pourquoi ça ? Pourquoi ci ? Certains aspects ne sont que survolés ce qui m'a un peu déçu. Je pense par exemple que la lecture du tome sur Stéphane m'aurait plus convenue.

En résumé, j'ai passé un agréable moment en compagnie de Jules. Je le recommande à tous ceux qui sont à la recherche d'un univers apocalyptique en jeunesse. J'ai hâte de me plonger dans un autre tome.

"J'ai envie de le tuer pour tuer ma peur, mais je vois sa peur à lui, dans ses yeux. Nous sommes pareils lui et moi. Des pauvres mecs paumés, qui ont perdu toute leur famille en trois jours. Et qui survivent comme ils peuvent."

"Je croise son regard et n'y vois qu'une bienveillance infinie. Une putain de bienveillance dans les yeux d'une meurtrière. Je me sens inondé d'une immense gratitude. Cette fille n'était pas destinée à tuer des soldats. C'est le monde qui a fait d'elle une tueuse"

Pauline

vendredi 26 août 2016

Les nouvelles métropoles du désir - Eric Chauvier

★★


Titre: Les nouvelles métropoles du désir
Auteur: Eric Chauvier
Traducteur: /
Edition: Allia
Parution: 18 août 2016
Prix: 7









Quatrième de couverture:
"Dans la ville natale de l’auteur, trois adolescentes agressent un homme, ou plutôt un type, représentant caractéristique d’une classe d’êtres fashion. Témoin de ce lynchage, Éric Chauvier vient au secours de l’homme mais, déjà, les silhouettes des jeunes filles se sont éclipsées. La victime décline toute aide puis se dirige vers un bar, le bien-nommé Dark Rihanna, “bar-club très tendance”, avaient décrit les journaux au moment de son ouverture. Le narrateur la suit, pénètre à son tour dans ce temple mondialisé – décoration new-yorkaise, murs de briques vertes, plafonniers industriels, le tout orné de reproductions d’œuvres de Basquiat et de Keith Haring, de photographies de William Burroughs ou de Jack Kerouac. La clientèle du bar compose une collection de types : du “gentleman farmer hyperurbain” à la jeune femme un peu queer en passant par une fausse Patti Smith et une Debbie Harry plus réussie. Étranger dans la ville qui l'a vu grandir, l'anthropologue tente de saisir ce qu'il voit sans parvenir à en être lui-même acteur. Comment dans ces conditions devenir l'"observateur participant" prôné par l'ethnologie moderne ? Chauvier souhaiterait commander une bière. Ce qui semble peine perdue, tant les codes du lieu lui échappent.
Devant le jeu de références remâchées qui s'étalent sous ses yeux, de Booba à Rihanna, Éric Chauvier explore avec une ironie pour le moins radicale les failles des représentations, la terreur tapie ou calfeutrée de ces nouvelles métropoles du désir. Parviendra-t-il à consommer ? Dans son non-genre, ce livre est une merveille."

Avis:
Aujourd'hui, je reviens vous présenter Les métropoles du désir d'Eric Chauvier. Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Allia de m'avoir permise de découvrir ce livre un peu spécial. Je l'avais repéré en faisant mes recherches pour mon Top 10 des livres de la rentrée littéraire qui faisaient le plus en vie (ici).

Dans Les métropoles du désir on suit les réflexions du narrateur ou plutôt d'Eric Chauvier témoin de différentes scènes de la vie urbaine. Un jeune homme est agressé par trois adolescentes et rentre dans un bar club branché de la ville: le Dark Rihana. Le narrateur suit cet homme dans ce fameux bar où il s'installe et tente de commander une bière. Une simple action qui parait bien compliqué tout à coup, impossible pour lui d'avoir sa bière. 

Tout commence à partir de là. Il décrit chaque personne présente, rentrante ou sortante du bar-club. Il en analyse chaque détail permettant de dresser un portrait supposer de cette personne: où habite-t-elle ? Que fait-elle dans la vie ? De quel milieu vient-elle ? etc.. Il passe également au peigne fin la musique évoquant ainsi des stars internationales comme Rihanna, Taylor Swift et ce qui est diffusé sur les différents écrans. Tout ceci est comparé à une autre culture celle des banlieues comme par exemple avec Booba. On découvre alors les écarts sociologiques qu'il existe entre les différentes zones de la métropole: centre-ville, banlieue, zone périurbaine et la campagne. Le racisme, la violence et la misère sont abordés. Il analyse chaque personne, chaque fait tel un sociologue ou un anthropologue réalisant une étude puis dressant un constat.

Ce qui m'a particulièrement plu dans ce petit livre de 80 pages c'est le fait qu'on assiste à une véritable réflexion de l'auteur. Je n'ai pas pu lâcher ma lecture, on a l'impression d'être invité à une discussion avec un père quadragénaire assis dans un bar-club un peu perdu, désabusé et nous livrant son désarroi face à cette société où l'apparence, la consommation et le numérique sont au centre. 

C'était la première fois que je lisais un livre de ce style et je ne suis point déçu. Même s'il mériterait une relecture afin de saisir chaque détail de la réflexion d'Eric Chauvier, j'ai passé un bon moment. Il m'a fait réfléchir. J'ai également souri face à certaines remarques qui me rappelait mon cours de ses.


Une lecture intéressante et enrichissante que je conseille à tous ceux qui souhaite se pencher sur l'organisation d'un point de vue sociologique d'une métropole. Pas besoin d'avoir de connaissances spéciales, il suffit de savoir lire.

"Il est la ville, son essence et son principe de vie. Il transforme la réalité en la différenciant. Par sa seule présence, il produit des situations pleines de pouvoir, de savoir et de beauté; à mesure  qu'il avance, il crée d'autres situations qu'il plonge dans l'obscurité."

Pauline

mercredi 24 août 2016

Top 10: La rentrée littéraire 2016

Hello !

Aujourd'hui, je vous retrouve pour vous parler d'un événement qui  va secouer tout l'univers livresque: la rentrée littéraire. Et oui, les livres aussi font leur rentrée. Ils seront donc toujours plus nombreux à nous accompagner puisque 560 romans sont publiés à cette occasion dont 363 romans français, 197 romans étrangers et 66 d'entre eux sont des premiers romans. Ça en fait des livres tout ça et difficile de s'y retrouver... Impossible même de prendre connaissance de l’existence de toutes ces petites merveilles. Pour moi, c'est l'occasion de sortir de ma zone de confort et de faire de nouvelles découvertes. Pour l'occasion j'ai décidé de vous partager les 10 livres qui me faisaient de l’œil. Allez on y va !

(Les livres ne sont pas classés dans un ordre particulier.)

1. Ecoutez nos défaites de Laurent Gaudé

Editions: Actes Sud
Parution: 17 août 2016
Nombre de pages: 256
Prix: 20

"Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate l'inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu'on meure pour elles." 







2. Dieu n'habite pas La Havane de Yasmina Khadra




Edition: Julliard
Parution: 18 août 2016
Nombre de pages: 312
Prix: 19.50

"À l'heure ou le régime castriste s'essouffle, « Don Fuego » chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder la place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille « rousse et belle comme une flamme », dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle."







3. N'essuie jamais de larmes sans gant, Jonas Gardell


Edition: Gaïa
Parution: Septembre 2016
Nombre de pages: 464
Prix: 24

"Rasmus quitte enfin la Suède profonde pour Stockholm où il va pouvoir être lui-même et ne plus se faire traiter de pédé mais l'être vraiment. Benjamin vit dans les préceptes et le prosélytisme inculqué par ses parents. Sa conviction vacille le jour où Paul, qu'il est venu démarcher, l'accueille avec simplicité et bienveillance, et lui lance "Tu le sais, au moins, que tu es homosexuel ?" Rasmus et Benjamin vont s'aimer, et l'un d'eux va mourir, comme tant d'autres. Ils étaient pleins de vie, une bande d'amis qui s'étaient choisis comme famille. Ils commençaient à être libres lorsque les premiers malades séropositifs au VIH furent condamnés à l'isolement. Pour la première fois en France, LE roman suédois sur les années sida, une épidémie mortelle inconnue, face à la quelle toutes les politiques sociales ou sanitaires échouèrent."



4. L'homme qui voyait à travers les visages d'Eric-Emmanuel Schmitt



Edition: Albin Michel
Parution: 1er Septembre 2016
Nombre de pages: /
Prix: 22

"Une vague d’attentats ensanglante Charleroi. Morts et blessés s’accumulent. On soupçonne 
des mobiles religieux sous ces actes radicaux. 
Augustin, jeune stagiaire au journal local, se trouve pris, malgré lui, au cœur des événements. 
Pour prouver qu’il n’est pas l’idiot que tout le monde croit, il mène son enquête. Pour cela, il 
possède un don unique : il voit à travers les visages, percevant autour de chaque personne les 
êtres minuscules — souvenirs, anges ou démons — qui la motivent ou la hantent. 
Est-il un fou ? Ou le sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation sur la violence et le sacré va l’amener à la rencontre dont nous rêvons tous…"


5. Songe à la douceur de Clémentine Beauvais


Edition: Sarbacane
Parution: 24 août 2016
Nombre de pages: 248
Prix: 15.50

"Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c'est l'histoire de ces deux histoires d'amour absolu et déphasé - l'un adolescent, l'autre jeune adulte - et de ce que dix ans, à ce moment-là d'une vie, peuvent changer. Une double histoire d'amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski - et donc écrite en vers, pour en garder la poésie."



6. La racine carrée de l'été de Harriet Reuter Hapgood 



Edition: Pocket jeunesse
Parution: 1er Septembre 2016
Nombre de pages: 336
Prix: 17.90



"Voilà ce que signifie aimer. Voilà ce que signifie faire le deuil de quelqu'un. C'est un peu comme un trou noir. C'est un peu comme l'infini. 
Gottie H. Oppenheimer, génie des maths, perd du temps. Littéralement. Lors d'étranges absences, le présent disparaît, et Gottie est projetée dans son passé. 
La voici, l'été dernier. Quand Grey, son grand-père adoré, est mort, quand elle est tombée amoureuse de Jason... Ou encore il y a cinq ans, quand son ami d'enfance Thomas a déménagé et l'a laissée avec une cicatrice sur la main et un trou noir dans la mémoire. 
Aujourd'hui, dans la petite ville anglaise où Gottie a grandi, Grey reste absent, mais Thomas est de retour. Le passé de Gottie, son présent et son avenir sont sur le point d'entrer en collision... et le cœur de quelqu'un va bientôt se briser."



7. A la place du cœur d'Arnaud Catherine



Edition: Robert Laffont
Parution: 1er septembre 2016
Nombre de pages: 252
Prix: 16

"Ce soir, Caumes a 17 ans et attend le déluge. Il ne sait qu'une chose : à la fin de l'année, il quittera sa ville natale pour rejoindre son frère aîné à Paris. Paris, la ville rêvée. Ce soir, Caumes a 17 ans et attend aussi le miracle qui, à son grand étonnement, survient : Esther – sujet de tous ses fantasmes – se décide enfin à lui adresser plus de trois mots, à le regarder droit dans les yeux et à laisser deviner un " plus si affinités "... 
Nous sommes le mardi 6 janvier 2015 et le monde de Caumes bascule : le premier amour s'annonce et la perspective obsédante de la " première fois ". Sauf que le lendemain, c'est la France qui bascule à son tour : deux terroristes forcent l'entrée du journal Charlie Hebdo et font onze victimes... 
À la place du cœur, c'est ça : une semaine, jour après jour, et quasiment heure par heure, à vivre une passion sauvageonne et exaltante ; mais une semaine également rivée sur les écrans à tenter de mesurer l'horreur à l'œuvre, à tenter de ne pas confondre l'information en flux continu avec un thriller télé de plus. Comment l'amour (qui, par définition, postule que " le monde peut bien s'écrouler ") cohabite-t-il avec la mort en marche ? Comment faire tenir ça dans un seul corps, dans une seule conscience ? Comment respirer à fond le parfum de la fille qu'on aime et comprendre, dans le même temps, que le monde qui nous attend est à terre ?"


8. Les nouvelles métropoles du désir d' Eric Chauvier



Edition: Allia
Parution: 18 août 2016
Nombre de pages: 80
Prix: 7




"Dans la ville natale de l’auteur, trois adolescentes agressent un homme, ou plutôt un type, représentant caractéristique d’une classe d’êtres fashion. Témoin de ce lynchage, Éric Chauvier vient au secours de l’homme mais, déjà, les silhouettes des jeunes filles se sont éclipsées. La victime décline toute aide puis se dirige vers un bar, le bien-nommé Dark Rihanna, “bar-club très tendance”, avaient décrit les journaux au moment de son ouverture. Le narrateur la suit, pénètre à son tour dans ce temple mondialisé – décoration new-yorkaise, murs de briques vertes, plafonniers industriels, le tout orné de reproductions d’œuvres de Basquiat et de Keith Haring, de photographies de William Burroughs ou de Jack Kerouac. La clientèle du bar compose une collection de types : du “gentleman farmer hyperurbain” à la jeune femme un peu queer en passant par une fausse Patti Smith et une Debbie Harry plus réussie. Étranger dans la ville qui l'a vu grandir, l'anthropologue tente de saisir ce qu'il voit sans parvenir à en être lui-même acteur. Comment dans ces conditions devenir l'"observateur participant" prôné par l'ethnologie moderne ? Chauvier souhaiterait commander une bière. Ce qui semble peine perdue, tant les codes du lieu lui échappent.
Devant le jeu de références remâchées qui s'étalent sous ses yeux, de Booba à Rihanna, Éric Chauvier explore avec une ironie pour le moins radicale les failles des représentations, la terreur tapie ou calfeutrée de ces nouvelles métropoles du désir. Parviendra-t-il à consommer ? Dans son non-genre, ce livre est une merveille."


9. Un paquebot dans les arbres de Valentine Goby



Edition: Actes Sud
Parution: 17 août 2016
Nombre de pages: 268
Prix: 19.80





"À la fin des années 1950, Mathilde, adolescente, voit partir son père puis sa mère pour le sanatorium d'Aincourt. Commerçants, ils tenaient le café de La Roche-Guyon. Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant laisse alors ses deux plus jeunes enfants dans la misère. Car à l'aube des années 1960, la Sécurité sociale ne protège que les salariés et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui, par insouciance, méconnaissance ou dénuement ne sont pas soignés à temps. Petite mère courage, Mathilde va se battre pour sortir ceux qu'elle aime du sanatorium, ce grand paquebot blanc niché dans les arbres, où se reposent et s'aiment ceux que l'enfance ne peut tolérer autrement qu'invincibles."



10. Voici venir les rêveurs de Imbolo Mbue



Edition: Belfond
Parution: 18 août 2016
Nombre de pages: 300
Prix: 22

"Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007. 
Nous sommes à l'automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d'origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains. 
Mais rien n'est simple au pays de l'American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l'épée de Damoclès de l'expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l'interminable demande d'asile des Jonga et la menace d'éclatement de la bulle des subprimes vont rem
ettre en question leurs certitudes... "


Et voilà j'en ai terminé avec mon top 10 ! J'aimerais au moins avoir la possibilité d'en lire 2 ou 3... Et vous avez vous regardés les livres de la rentrée littéraire ? Lesquels vous font envie ? Ou lesquels comptez vous lire ?

A très bientôt 
Pauline